Golf Santé

 

 

 

Les blessures sportives reliées au golf

 

Les blessures sportives reliées au golf : Mieux comprendre, mieux prévenir, mieux guérir

Les blessures aux poignets et aux mains

15 à 30% des blessures au golf se produisent au niveau du poignet et de la main. Les tenidinites ou tendinoses sont souvent causées par une augmentation soudaine du temps de jeu, comme c’est souvent le cas en début de saison. Une modification à la prise du bâton (grip) ou une prise du bâton trop serrée peut aussi causer ce genre de blessure. Aussi, l’impact avec la balle ou le sol est une cause importante de blessures aux poignets.

Les blessures aux coudes

Les épicondylites sont des blessures très communes au golf. Elles causent une douleur souvent vive au niveau du coude. Cette douleur se situe soit à la partie médiale (interne) ou latérale (externe) du coude. L’épicondylite médiale a même été surnommée « Golfer’s Elbow ». Cependant l’épicondylite latérale, aussi surnommée « Tennis Elbow » est ironiquement retrouvée plus souvent chez les joueurs de golf que le « Golfer’s Elbow ». Les épicondylites sont souvent causées par l’impact au sol ou une prise de bâton trop serrée.

Les blessures à l'épaule

Entre 10 et 20 % des blessures associées à la pratique du golf touchent l'épaule. En général, l’épaule non dominante du joueur sera plus souvent blessée que l’épaule dominante. Par exemple, un joueur droitier aura davantage de chance de blesser son épaule gauche que son épaule droite.

Les blessures au dos

Premièrement, il est important de savoir que des restrictions dans les mouvements du tronc peuvent entraîner des mouvements compensatoires excessifs aux membres supérieurs. Donc, un manque de souplesse au niveau du dos, même asymptomatique, peut entraîner des blessures aux épaules et aux bras chez le golfeur. De plus, les mouvements répétitifs en rotation et en flexion du tronc reliés au golf ont un impact significatif sur la santé du dos. La région lombaire reçoit des forces de compression et de cisaillement considérables à chaque élan. Les mouvements les plus à risque de causer des blessures lombaires sont les rotations excessives du tronc.

Quoi faire si vous souffrez d’une blessure sportive reliée au golf.

Si vous souffrez de douleurs musculaires ou articulaires reliées au golf, consultez votre chiropraticienne. Son rôle est de poser un diagnostic précis de votre condition à l’aide d’outils tels que la radiologie et les tests orthopédiques, neurologiques et musculaires. Par la suite, des soins adaptés spécifiquement à vos besoins et centrés sur votre retour au jeu le plus rapidement possible vous seront recommandés s’il est établi que votre condition peut être corrigée ou améliorée à l’aide de soins chiropratiques. 
Si votre condition nécessite l’intervention d’un autre professionnel de la santé, il est de la responsabilité de votre chiropraticienne de vous référer à la bonne ressource.

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Les blessures au dos demeurent les plus fréquentes chez les golfeurs. Olivier Rouillon, médecin fédéral, délivre de précieux conseils pour jouer sans traumatisme.

Cest entendu, le golf, c’est bon pour la santé. Toutefois, un certain nombre de précautions simples sont à prendre pour éviter les blessures les plus fréquemment liées à ce sport : en particulier concernant le dos, le coude, le poignet… Olivier Rouillon passe en revue les zones les pluis sensibles chez le golfeur et propose des exercices de prévention pour éviter les blessures.

Les régions les plus atteintes
Le rachis lombaire (bas de la colonne vertébrale), le coude, le poignet, l’épaule et le thorax restent les régions les plus atteintes. Explications d’Olivier Rouillon : « Il existe deux types de pathologies : les pathologies aiguës résultant d’un traumatisme lors d’un geste unique et les pathologies micro-traumatiques résultant de contraintes minimes mais répétées un grand nombre de fois. Dans une étude australienne effectuée par Andrew J. McHardy, prospective sur plus de 1 000 joueurs amateurs australiens, suivis pendant un an, le dos représente 25 % à 33 % des blessures chez les joueurs amateurs. Le coude, 17,2 %. »

Le dos
La première cause d’arrêt de la pratique golfique chez les hommes a pour origine des blessures lombaires, les lombalgies. « Le golf n’est pas responsable de pathologies lombaires mais il révèle un certain nombre de problèmes déjà existants, poursuit Rouillon. Les causes ? La plupart du temps, une posture inadaptée, un swing avec une extension du rachis lombaire très accentuée et des clubs trop lourds ou trop raides. Le matériel est bien en cause dans les pathologies golfiques. Combien de gens jouent avec des clubs adaptés à eux ? Pas beaucoup. D’où la nécessité de faire une séance d’essai. »

Le coude
Attention également aux blessures au coude ! « La répétition des swings avec une trop grande fréquence de balles frappées au practice peut entraîner des douleurs au coude, lance Rouillon. Vous vous exposez à des blessures qui sont la plupart du temps des tendinites. Attention au matériel inadapté avec des grips trop gros ou trop petits. Il faut en effet un grip adapté à la taille de ses mains et de ses doigts car les douleurs viennent aussi de la pression que l’on exerce au niveau des mains sur le club. Le tennis elbow, douleur de la face externe du coude, est ainsi fréquent. Le golf elbow, douleur de la face interne du coude, est aussi provoqué par la répétition d’un mauvais geste. »

Le poignet
Le poignet a longtemps été la blessure des femmes. « Les phénomènes de décélération brutale peuvent provoquer des traumatismes. Les roughs des parcours étant de plus en plus épais, les risques de blessure existent. Renforcer les muscles des avant-bras peut permettre d’éviter les traumatismes. » Autre pathologie sur le poignet, les tendinopathies, tendinites du poignet liées à la mauvaise qualité d’un grip (et du swing). « D’où la nécessité d’avoir ainsi des tailles de grip en fonction de la taille de vos mains », conclut le médecin fédéral.

L’épaule
Une partie du corps a priori moins exposée : « Bien que protégées par le fait que la prise du club se fasse à deux mains et qu’ainsi les amplitudes extrêmes soient évitées, les épaules sont susceptibles d’être traumatisées par le swing », note encore Olivier Rouillon.

Le thorax
Il s’agit principalement de fractures de fatigue des côtes (à ne pas confondre avec une fracture au sens commun du terme). « Les côtes gauche (pour le droitier) sont les plus touchées et en particulier les 4es, 5es et 6es en partie postéro-latérales. Il existe alors une douleur chronique du thorax dans sa partie haute ou moyenne et postérieure. Le traitement est le repos sportif durant six à huit semaines.»

Moins de problèmes de dos chez les golfeuses
Il faut bien différencier les hommes et les femmes au niveau des pathologies. « Chez les femmes, le poignet devance légèrement le coude et l’épaule qui sont presque à égalité, révèle le médecin fédéral.Le rachis lombaire vient derrière. Les douleurs à l’épaule sont plus fréquentes chez les femmes à cause de l’overswing. »

Pour prévenir les blessures
Bien s’échauffer, c’est la clé pour prévenir les blessures : « Le golf est un sport, et, comme pour tous les sports, l’échauffement est un élément primordial pour le pratiquer sans risques et avec un maximum de plaisir, enchaîne Rouillon. Bien échauffé, vous serez plus performant sur le parcours et vous le terminerez sans ces petites douleurs qui sont la conséquence de l’absence d’échauffement. Commencez par des mouvements très lents. L’échauffement doit être tonique avec une mise en charge cardio-vasculaire et un travail articulaire. Bien souvent les séniors ont des douleurs qui se réveillent après une partie. Un échauffement bien mené peut minimiser les douleurs au niveau du dos et des épaules. Insistez sur le bas de la colonne lombaire une dizaine de minutes. Et ayez une fréquence de frappe de balles au practice assez faible (1 balle toutes les 30 secondes). »

Conseils spécifiques pour le dos : « Une bonne préparation physique avec un renforcement des muscles antérieur et postérieur de la cuisse (quadriceps et ischio-jambier) permet de travailler l’équilibre de la région lombaire en position assise et surtout en position debout. On sait que la fréquence de douleurs de dos chez les golfeurs est inversement proportionnelle à la puissance des muscles quadriceps. Plus vos quadriceps sont costauds plus vous diminuez les risques de blessure.»

Conseils spécifiques pour le coude : « La condition physique permet de prévenir les pathologies et d’améliorer les performances. Suivre un programme de préparation physique une à deux fois par semaine d’une dizaine de minutes pour prévenir les risques de blessures. Mettre en œuvre un renforcement des muscles du bras et de l’avant-bras. Procéder également à des étirements le matin de 10-15 minutes.»

Autres conseils de prévention
Le Dr Rouillon rappelle les gestes essentiels : « Éviter de porter le sac de golf (protection du rachis). Ne pas se pencher en avant pour mettre le tee ou pour ramasser la balle (protection du rachis) mais plutôt fléchir sur les jambes. Posséder du matériel adapté à chacun (rigidité, poids, équilibre…). Penser à boire (de l’eau) surtout lors des longs parcours en pleine chaleur (afin d’éviter les tendinites), penser à s’alimenter si le parcours et les horaires le nécessitent…»

Un sport bon pour la santé :
Conclusion, le golf, c’est tout « bon » : « Contrairement au tennis, on ne se blesse pas beaucoup au golf. Et, ne l’oublions pas, ce sport est bon pour la santé, affirme Rouillon. Une étude réalisée en Suède en 2008 a comparé l’espérance de vie de sa population générale à celle des 300 000 licenciés de golf (avec deux panels identiques). Le résultat montre que les golfeurs ont une espérance de vie supérieure de cinq ans. Le golf entretient également notre système ostéo-articulaire. Par ailleurs, il permet de conserver plus longtemps de la force et de la souplesse. C’est enfin un excellent moyen de prévention des chutes et de l’arthrose. Pour les seniors qui n’ont jamais fait d’activité sportive, qui veulent reprendre une activité ou qui sont sédentaires parce que leur vie professionnelle les y a obligés, c’est le sport parfait.»

le figarogolf

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Golf et Hernie discale

Commencer une activité telle que le golf, nécessite quelques mesures de prévention afin d’éviter des douleurs lombaires ou ne pas aggraver une pathologie prééxistante.
En effet, 80 % des Français ont ou auront « mal au dos » au moins une fois dans leur vie, surtout pour les plus sédentaires. Il convient de bien différencier l’amateur qui a une activité professionnelle relativement sédentaire du golfeur professionnel.

 

Les raisons de leur mal de dos seront différentes. Ainsi, sont à prendre en compte:
  •  Pour l’amateur, le manque d’activité sportive régulière, associé à des antécédents épisodiques ou chroniques de lombalgie, ainsi que des défauts dans le geste technique golfique tel que le swing;
  •  Pour le professionnel, la répétition d’un mouvement identique.
Aussi, en prévention, il est recommandé de procéder à un bilan vertébral avant d’envisager la pratique du golf afin d’apprendre à jouer en toute sécurité. Vous apprendrez alors les exercices nécessaires pour éviter une hernie discale symptomatique (douloureuse ou limitant vos mouvements). Une évaluation MDT (Mechanical Diagnosis therapy) / Méthode Mckenzie par un Kinésithérapeute formé permettra de vérifier la stabilité de votre appareil rachidien voir d’identifier une éventuelle déficience.

Selon les études, les blessures au niveau du dos représentent 25% à 36% des pathologies du golf, avec un risque plus élevé pour les amateurs chez qui les défauts du geste technique sont fréquents (MacHardy, H. Pollard, K. Luo , 2006).

Sans être exhaustifs, voici quelques causes susceptibles d’entraîner une blessure rachidienne :

  •  un manque de condition physique ou de coordination, une raideur thoracique compensée par une augmentation de la contrainte au niveau du rachis lombaire ;
  • une mauvaise posture dans la position de départ du swing entraînant une augmentation de la flexion lombaire et donc des containtes discales ;
  • une augmentation de la force et de la vitesse pour compenser un défaut du swing, (aller le plus loin possible) ;
  • un mouvement saccadé lors du swing ;
  • un mauvais grip…

Le swing ne s’improvise pas …

Des études (notamment de Nachemson en 1966, 1981, 1992 ; Nachemson et Elfstroem 1970, confortées par celles de Hans Joachim Wilke en 1999) montrent une augmentation de la pression de plus de 100% lors de la flexion du tronc vers l’avant par rapport à la position debout décontractée.

Par conséquence, lors du swing, la phase allant de la descente à l’impact est la partie la plus contraignante sur le disque (travaux du Docteur Hoogland en collaboration avec l’institut de Mammendorfer, Munich 2006). Au contraire, la seconde phase du swing, le finish, se terminant vers une posture plus érigée, allège les pressions sur le disque (position droite du rachis en I ou en C avec une composante d’extension). Se préparer physiquement pour avoir une souplesse des tissus musculosquelettiques, faire des gestes préventifs avant et après une séance de practice voir pendant le parcours ( faire une gymnastique du temps perdu), contribura à réduire vos risques.

Une collaboration étroite entre votre coach et votre Golf-Physio-Trainer ® permettra d’adapter votre préparation à votre capacité physique. Vérifier que les « amortisseurs » soient à la bonne place avant de commencer à jouer… il est important de prendre des cours avec un pro pour éviter le mauvais geste et d’être suivi, en parallèle, par un professionnel de la mécanique des mouvements.

Ayons un matériel adapté !

Si les clubs ne sont pas adaptés par rapport à la taille du golfeur, sa posture en sera modifiée et facilitera une majoration de la flexion et donc une augmentation de la pression discale. Le docteur Hoogland a montré qu’il pouvait y avoir jusqu’à 20% de contraintes en moins avec des clubs plus longs. Un tube permettant de ramasser les balles permettra de limiter le nombre de flexion en avant pour ceux qui ont du mal à descendre avec leurs genoux. Et à coté de nos swings, soyons vigilant à nos mauvaises pratiques sur les parcours ! Le port du sac de golf sur le dos déséquilibre la ligne de gravitée du golfeur vers l’arrière. Pour compenser, le golfeur se penchera automatiquement vers l’avant, augmentant alors sa pression discale. Le geste simple permettant d’éviter les douleurs : utiliser un chariot pour porter votre sac de golf !

 

Enfin, soyons sportif et laissons de côté les voiturettes de golf … La position assise avachie augmente de plus 60% la pression discale par rapport à la position debout. Le transport par voiturettes associé aux vibrations et à la rigidité de celles ci, est à déconseiller. Aussi, il est préférable de marcher afin de garder une position érigée et pour ne pas ajouter une pression discale supplémentaire.

Sylvain Riquier